Les élus ont voté hier à l’unanimité un budget de transition en attendant les grandes échéances de 2012.
« La présentation du budget primitif représente une temps fort dans la vie communale, a expliqué le député-maire Philippe Vuilque lors du point presse qui a précédé le dernier conseil municipal. Ce budget de transition est absolument conforme à ce qui avait été annoncé lors des orientatons budgétaires. En 2012, nous commencerons à financer les grandes infrastructures : le Pont St Nicolas et, nous l’espérons, le programme Anru. » Le difficile contexte économique et les incertitudes qui demeurent, concernant notamment les effets de la suppression de la taxe professionnelle et le gel des dotations de l’Etat pendant trois ans, n’empêchent pas le budget 2011 d’être ambitieux et responsable.
Comme prévu, il comporte quatre grands axes : pas d’augmentation de la pression fiscale, maîtrise des dépenses courantes avec garantie de la qualité du service public, maîtrise de l’endettement pour préserver l’avenir, investissements ciblés sur la voirie et les économies d’énergie. La section de fonctionnement s’équilibre à 10 702 920 euros (+9,68 %). Quant aux investissements, ils sont budgetés à hauteur de 4 402 303 euros.
Une présentation pédagogique du budget
Le budget global des dépenses s’élève à 12 546 000 euros. Ce schiffres-là ne représentent pas grand-chose pour le lecteur lambda. D’où l’idée de présenter une répartition pour 100 euros. Un billet vert est dépensé comme suit : enseignement (9 euros), sécurité et salubrité (4 euros), culture (7 euros), sport et jeunesse (11 euros), interventions sociales (4 euros), développement urbain (32 euros), actions économiques et logement (3 euros), dette -capital et intérêts (7 euros), autofinancement (10 euros), services généraux (13 euros).
Le montant des recettes est de 10 357 548 euros. Soit pour 100 euros : impôts et taxes (34 euros), dotations et compensations de l’Etat (40 euros), divers (18 euros), emprunts (5 euros), FCTVA et subventions (2 euros). A la lecture de ce dernier compte, on constate que la ville perçoit presque 40 % de dotations de l’Etat. « D’année en année, l’autonomie fiscale des communes diminue, remarque Philippe Vuilque. La part consacrée aux impôts et taxes s’amoindrit, tandis que la compensation de l’Etat augmente. Résultat : on est de plus en plus dépendants. » Le maire souhaite une réforme de l’impôt et préférerait une identification claire : impôt local, départemental, régional ou national. « En démocratie, plaide-t-il, l‘acte le plus démocratique c’est le vote de l’impôt. Aujourd’hui, les élus sont de plus en plus dessaisis du vote de l’impôt. Ils le sont aussi de leur rôle. »
Le poids de la dette
Le montant de la dette s’élevait à 7 189 377 euros au 1er janvier 2011, soit 100 euros par habitant* pour le budget ville. Il est en baisse de 0,79 % par rapport à 2010. « Emprunter aujourd’hui, c’est payer plus tard« , avertit le premier adjoint Alain Roy. La municipalité souhaite contenir cette dette et la gérer sainement. Le montant du remboursement annuel (845 355 euros) a diminué pour sa part de 2,04 %. La politique d’emprunt de la ville est de ne pas augmenter cette annuité d’une année sur l’autre, ce qui contraint à établir des priorités dans les investissements. « La ville n’a jamais contracté d’emprunts ‘toxiques », précise par ailleurs le député-maire. C’était déjà le cas sous la précédente municipalité. Nous sommes très prudents et nous faisons appel à des organismes sûrs. »
* Sur la base d’une population de 7 600 habitants.
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1. Le mardi 31 mai 2011 à 21:59, par Quinet