Les loisirs créatifs ont trouvé en L’Art Né Sens un lieu d’accueil qui anime la vie culturelle en milieu rural. L’association, qui s’est installée près de la structure d’insertion Bell’Occas’, vient d’organiser une animation « lumineuse ».
Une dizaine de curieux ont participé ou, plus simplement, sont venus découvrir le premier atelier organisé, hier mercredi, par l’Art Né Sens. Ils ont été accueillis par Julie Copin, embauchée en CAE pour animer ce nouveau lieu de culture.
Des abat-jours
Déjà connu des visiteurs qui fréquentent l’éco-festival d’Auvillers-les-Forges, où il expose ses créations, Benoît Lorent va animer mercredi prochain un atelier de restauration et de création de lampes. « Il s’agit de customiser des abat-jours avec des photographies ou des extraits d’articles de journaux », explique ce Fumacien. Il sera également possible de créer une lampe de A à Z ou de venir avec une « antiquité » pour lui rendre un coup de jeune.
D’un abord sympathique, aimant partager ses passions, l’homme fourmille d’idées pour l’Art Né Sens. Il pratique la macrophotographie. Les insectes n’ont plus de secrets pour lui. Alors, pourquoi ne pas animer un atelier photos et organiser des expositions ? « On pourrait faire des reportages en Thiérache », propose-t-il, tout en imaginant des journées lotos ou des parties de cartes, histoire de permettre des échanges entre les générations.
Un parcours diversifié
Le parcours professionnel de Benoît Lorent a commencé dans l’entreprise familiale, fondée par son grand-père. Louis Lorent a créé un atelier serrurerie et mécanique à Fumay. En 1920, il invente la clé à cliquet. Les entreprises du coin (Pied Selle, Arthur Martin) lui ont demandé de fabriquer des ressorts pour des rappels de portes de cuisinières. Une belle référence.
« Mon père a pris la suite », se rappelle Benoît. « J’ai été apprenti pendant quatre ans avec lui, mais je n’étais pas doué pour la mécanique ». Le jeune homme se lance alors sur le marché du travail. Il occupe un poste d’agent de sécurité pendant trois ans, puis est embauché à la ville de Fumay avant de suivre une formation pour devenir ambulancier, une profession qu’il exerce jusqu’en novembre 2010.
Etre « son compte »
Ayant perdu son emploi, Benoît se met en quête d’une reconversion. Depuis quelques années déjà, il réfléchissait à créer sa micro-entreprise dans un domaine original. Son souhait est de réaliser des lampes avec des matériaux nobles provenant des Ardennes.
« Début 2011, j’ai réalisé un prototype », explique Benoît. « J’ai commencé à travailler avec quelques amis. J’utilise des ardoises, des rondins. Je travaille avec des ressorts pour rappeler l’industrie ». Ses créations sont disponibles sur quelques points de vente, à Haybes (Hôtel Robinson), à Fumay (Hôtel St-Hubert) et à Olloy-sur-Viroin (Belgique). Il est possible de passer des commandes particulières.
Benoît Lorent a déjà participé à quelques manifestations (Eco-festival d’Auvillers-les-Forges…), où il a obtenu de très bons contacts. Pour être guidé dans sa démarche professionnelle, il a choisi d’adhérer à la Scop Césame, dont le siège est à Reims. Son projet de création d’entreprise lui semble sur la bonne voie. « J’aimerais être à mon compte », avoue le petit-fils de Louis Lorent. Le site Internet de Lamp Art’denne devrait bientôt voir le jour.
Il participera prochainement à diverses expositions. Le 31 août, le futur entrepreneur sera présent sur le stand de Césame, à la Foire de Châlons-en-Champagne. Du 16 au au 25 septembre, il exposera dans le cadre du Festival International de Marionnettes, à Charleville-Mézières, et le 20 septembre, sera de retour à Châlons pour participer aux Assises des Entreprises.