De retour d’un reportage, je m’arrête à la station service d’un supermarché du Plateau de Rocroi et j’y prends 40 euros de gas oil. Pour une fois, je suis les conseils des conducteurs économes de leur portefeuille et je ne fais pas le plein. Quelquefois que le prix baisserait demain…
Las ! j’ai beau fouiller, vider mon sac à main : ma carte bancaire est restée à la maison. N’étant pas adepte du paiement en espèces, je propose à la caissière de régler avec un chèque. Autant parler à un mur.
Je laisse donc ma carte d’identité en otage à la permanencière de cette drôle « d’hobette », le temps de récupérer ma carte. Vingt-cinq kilomètres plus loin, au bout d’une demi-heure, la situation est régularisée.
Je récupère mes papiers d’identité en ayant une pensée pour le pompiste rural qui, lui, accepte les chèques, malgré les risques, et vous sert en plus avec le sourire.
Quand on sait que les banques paient les chèques jusqu’à 15 euros, on se dit que ledit commerçant de proximité aurait pu me demander de faire trois chèques. Mais le service clients est sans doute en option dans ce magasin.
Et le bonhomme n’a sans doute pas relu les engagements de sa chaîne, dont celui qui garantit d’accueillir au mieux le client et d’être proche de celui-ci.