L’Union Départementale des Sapeurs-Pompiers des Ardennes se porte bien, malgré un recrutement qui se tasse. La récente loi sur le volontariat et un nouveau plan de casernement pourraient susciter des vocations.
Après l’assemblée générale proprement dite, qui s’est tenue dans la petite salle des fêtes, c’est au Lieutenant-Colonel Gilles Grulet, Président de l’UDSP, qu’est revenu l’honneur de présenter à Pierre N’Gahane, Préfet des Ardennes, le résumé du bilan moral de l’association.
Des activités nombreuses
Au cours de l’année écoulée, le SDIS 08 s’est investi dans la formation du grand public en matière de secourisme. 25 moniteurs ont formé aux premiers secours plus de 1 000 stagiaires, dont la moitié étaient des collégiens et des lycéens.
La commission des sports « a organisé les épreuves sportives de la saison 2010-2011, adultes et Jeunes Sapeurs Pompiers, en collaboration avec le bureau formation du SDIS« . Plusieurs centaines d’athlètes ont participé au cross départemental de Bairon et à la finale des épreuves d’athlétisme de Sedan.
Quant à l’Union Départementale, elle a organisé les 20èmes Assises du GIRACAL (Groupement Inter-régional des sapeurs-pompiers d’Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine), qui se sont tenues les 2 et 3 avril 2011, au château-fort de Sedan.
Jeunes et vétérans
L’UDSP fédère 10 sections de Jeunes Sapeurs-Pompiers, des « lieux où la citoyenneté est à l’honneur« , ainsi que les a définies le LTC Grulet avant d’ajouter que « ces sections transmettent les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de don de soi auxquelles nous sommes très attachés« .
L’organisation d’un Brevet des Cadets a permis à ses titulaires de rejoindre les rangs des SPV adultes. « Ces sections, véritables creusets pour les vocations, méritent d’être développées« , a estimé le Président de l’Union Départementale.
Défendant les valeurs de la citoyenneté et de l’engagement, les sapiers-pompiers n’oublient pas leurs aînés. Le département compte deux sapeurs pompiers centenaires. Le premier est un ancien inspecteur départemental du SDIS. Le second Maurice Desmond, vient d’avoir 103 ans en septembre dernier. Il était sapeur pompier volontaire au CPI de Sorcy-Bauthemont. Les deux hommes ont été honorés au cours de l’année par le LCL Jean Derboulles, qui anime la commission des anciens.
Ambition volontariat
Le 17 septembre 2011, Luc Ferry, président de la commission « Ambition Volontariat », mise en place par la Ministère de l’Intérieur, a remis un rapport qui identifie des pistes d’actions dans trois domaines (management, formation et reconnaissance de la Nation). Quelque 205 000 hommes et femmes assurent la sécurité civile du territoire (80 % des sapeurs-pompiers sont non professionnels). Dès le mois d’octobre, les SPV bénéficieront d’une revalorisation de leurs vacations et du déplafonnement du nombre de semaines d’astreinte.
Mais la reconnaissance du volontariat s’exprime d’abord au niveau local, par exemple, en permettant l’accès aux fonctions à responsabilités. Un nécessaire équilibre entre tous les acteurs départementaux, sapeurs-pompiers professionnels et volontaires, a été trouvé, selon le LCL Grulet.
Plan de casernement
Pierre Cordier, qui succède au Dr Jean-François Leclet en tant que Président du SDIS, a annoncé une 2ème plan de casernement Le LTC Grulet a exprimé le souhait « que les constructions nouvelles soient dans la même veine que les précédentes, qu’elles n’oublient pas non plus les liens sociaux, véritable cœur de nos casernes en milieu rural« .
Ces nouveaux outils de travail pourraient contribuer par leur attractivité à inverser la stagnation des effectifs. Si leur baisse semble s’être stabilisée depuis 3 ans, les chiffres actuels ne montrent aucune hausse.
Le manque de sapeurs-pompiers volontaires dans le secteur rural perturbe l’organisation des secours et allonge les délais d’intervention. Une sensibilisation au niveau local semble indispensable pour inverser la tendance.
Loi sur le volontariat
La loi Morel, relative à l’engagement des sapeurs-pompiers volontaires et à son cadre juridique, a été promulguée le 21 juillet 2011. Elle définit l’engagement des SPV, que l’Union Européenne voulait assimiler à « des collaborateurs occasionnels du service public ou encore à des fonctionnaires à temps partiel » et auxquels elle voulait imposer des repos de sécurité obligatoires entre deux périodes de travail.
Si la France avait été contrainte d’appliquer cette directive, l’organisation de la sécurité civile se serait révélée problématique. Il n’en demeure pas moins que, malgré la loi Morel, il faut rester vigilant quant aux futures décisions européennes.