De nombreux dossiers ont occupé les élus lors de la dernière réunion du conseil municipal, jeudi soir. Des questions touchant la scolarité, les dépenses d’énergie et l’entretien du patrimoine historique ont été abordées.
Ecole
La participation pour les frais de scolarisation des enfants provenant d’une commune extérieure à Rocroi a été votée. Les deux groupes scolaires accueillent des élèves de Bourg-Fidèle, Gué d’Hossus, Sévigny-la-Forêt et Taillette. Pour l’année scolaire 2011-2012, la participation s’établit à 568,13 euros par élève. « La somme n’est pas très élevée si on la compare à celle que nous payons pour les enfants de St-Nicolas », a estimé le maire. Les élèves du hameau fréquentent en effet les écoles de Revin. « Nous avions même diminué la contribution par rapport à 2010 », a-t-il ajouté avant de préciser que des justificatifs étaient envoyés aux communes concernées.
Cette contribution des communes extérieures est un écot aux dépenses de fonctionnement des écoles, qui se chiffrent pour la ville à 197 000 euros. Selon Michel Sobanska, certains parents préfèreraient inscrire leurs enfants à Rocroi pour bénéficier de la cantine et du périscolaire. L’édile a profité de l’occasion pour faire un point sur les affaires scolaires.
Cette année, le groupe scolaire d’Hiraumont est entièrement équipé en tableaux numériques interactifs. Des travaux de peinture et divers aménagements ont été réalisés. En ce qui concerne Rocroi-Centre, on a procédé à des réparations ponctuelles pour la sécurité (vitres, porte, grille…). Six classes sont équipées d’un TNI. Un dernier tableau a été commandé en septembre. L’année scolaire 2011-2012 verra la fin du plan d’équipement des écoles rocroyennes (12 TNI au total).
Chère facture d’électricité
Récemment, le nouveau directeur départemental d’EDF a présenté aux élus le bilan de la consommation électrique de la ville pour 2010. Celui-ci s’établit à 87 547,47 euros (833 kwh consommés). La commune compte 61 sites actifs.
L’éclairage public représente 59,18 % de la consommation avec 37 sites, la station d’épuration (20,2 %), la chaufferie (9,7 %), les bâtiments communaux (2,6 %), les écoles (5 %), le musée et le Bastion du Dauphin (3,1 %), la maison forestière (0,3 %). « Ce poste n’est pas neutre », a déclaré le maire. « Toute économie réalisée est une économie directe sur notre budget.
Parallèlement, le contrat qui lie la ville à une société pour la maintenance des réseaux d’éclairage a été prolongé jusqu’au 30 juin 2012 (16 714,02 euros TTC). devant le coût et les difficultés pour déplacer ladite société, le conseil souhaite entamer une réflexion sur une prise en charge limitée de la maintenance par le personnel communal, qui est déjà habilité à monter sur des nacelles pour l’installation des illuminations de Noël.
Grâce à quoi des économies substantielles ont pu être réalisées. En 2010, le montage-démontage des décorations de fin d’année a coûté 6 000 euros. En 2011, les employés de la ville étant habilités, il suffira de louer une nacelle (1 500 euros).
Les employés de la ville pourraient même être formés afin d’obtenir une habilitation pour travailler sur le réseau de l’éclairage public. Il s’agirait de remplacer les ampoules, remettre les horloges à l’heure. Sur la sellette également, la conduite à tenir sur les ampoules à basse consommation. Une étude a déjà été réalisée. « Il va falloir s ’orienter vers ce système », a déclaré M. Sobanska, « car nous avons 764 points lumineux sur le territoire de la commune ».
Lifting pour les remparts
Au niveau régional, les monuments historiques de la ville sont classés « patrimoine majeur ». Les hivers rigoureux et le manque d’entretien ont fortement dégradé les remparts. Un plan pluriannuel de réhabilitation a été voté. La totalité des travaux, réalisés sur trois ans, est évaluée à 304 498, 61 euros TTC, dont plus du tiers pour la première tranche.
Le chantier commencera en 2012 par la contre-escarpe qui s’étend du pont de France au Bastion de Nevers (132 373,28 euros TTC). En 2013, ce sera le tour de la muraille qui fait face au Bastion du Roy (69 122,82 euros TTC). Par ailleurs, trois descentes qui se trouvent vis-à-vis du Bastion du Dauphin ont été fortement endommagées à cause de l’épreuve de moto-cross qui se déroulait sur les remparts. En 2014, elles seront restaurées (103 002,51 euros TTC). D’une hauteur d’environ 5 mètres, les murs seront protégés par des pierres de recouvrement afin d’éviter les infiltrations d’eau qui pourraient ruiner les travaux d’ici dix ans.
Des subventions seront sollicitées auprès du Conseil Général, de la Région et de l’Etat. Patrice Petit, adjoint en charge du dossier, a évalué la participation de la Région à 33 % et celle du CG08 à 35 %. Un taux qu’il faudra certainement revoir à la baisse pour ce dernier (20 % environ), compte-tenu des contraintes budgétaires. Quant à la part de l’Etat, elle pourrait se focaliser sur la contre-escarpe du bastion du Roi (que la DRAC financerait à hauteur de 40 %) ou 15 % sur le montant global des travaux. Si le plan de financement est validé par les partenaires, le montant des aides publiques serait d’environ 50 % et la part de la ville se situerait aux alentours de 50 000 euros par an, une somme prévue à son budget.
Le PAVE
Non, il ne s’agit pas de jeter un pavé dans la mare. Quoique… Depuis qu’on en parle, le Plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics va être mis en œuvre. Il prévoit de faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite (handicapés en fauteuil roulant, malvoyants, femmes avec poussettes, personnes âgées).
La Direction Départementale des Territoires (DDT) l’a présenté voici quelques mois aux délégués de la communauté de communes Val et Plateau d’Ardenne. Seules six communes se sont portées volontaires, dont trois vont bientôt quitter la com’ com’, dans le cadre de la réforme territoriale.
« La DDT est la cheville du projet. Elle souhaite jouer un rôle de formation », a déclaé Patrice Germain, qui est en charge du dossier. Le calendrier est le suivant : formation d’un animateur, diagnostic territorial (concernant le centre de « l’étoile »), diagnostic d’accessibilité. « On n’est pas en retard sur le sujet », a prévenu l’adjoint, « mais il faut formaliser avec la DDT ». un plan d’actions finalise l’opération. Pour cette dernière étape, « les actions seront limitées, car certaines ont déjà été réalisées ». La date butoir pour la mise en place du PAVE est 2015.