Malgré un contexte économique préoccupant, la ville poursuit son programme de construction et de rénovation de bâtiments communaux. Dernier chantier démarré à la rentrée : la mairie.
Ambiance intimiste pour le dernier conseil municipal, qui s’est réuni jeudi soir sous les projecteurs, à cause des travaux en cours à la mairie. En préambule, le maire, Michel Sobanska, a abordé quelques considérations financières dans un contexte de crise et de rigueur budgétaire.
Attaché à une gestion responsable des finances communales, le premier magistrat a insisté sur le fait qu’il ne souhaitait pas que la commune s’endette à nouveau. Les emprunts encore à rembourser sont peu nombreux et les élus se montrent très attentifs en ce qui concerne les dépenses de fonctionnement.
Quant à celles qui concernent l’investissement, M. Sobanska veillera à ne pas les augmenter démesurément, tout en achevant l’important programme de travaux décidé au début de sa dernière mandature. L’élu, dont on sait qu’il ne se représentera pas devant les électeurs en 2014, ne souhaite pas laisser de travaux en cours à la municipalité qui succèdera à l’équipe actuelle.
« Nous avons la chance de ne pas avoir d’emprunts toxiques, d’encadrer au maximum nos dépenses » a fait remarquer ce gestionnaire rigoureux. « La politique de rigueur que nous menons depuis plusieurs années, personne ne peut la remettre en cause. Nous sommes installés pour longtemps dans la crise. Les collectivités vont devoir de serrer la ceinture », a-t-il auguré.
En conclusion, Michel Sobanska a fait référence à « des problématiques pas faciles, qui dépassent le commun des mortels », bien que la population commence à ressentir les effets de la crise.
Des retards en cascade
Parallèlement à ces considérations générales, le maire a abordé les travaux en cours. Il a constaté que la commune rencontrait de plus en plus de difficultés avec les entreprises chargées des travaux sur les différents chantiers.
Lors du conseil de septembre, les problèmes rencontrés sur le chantier de la future maison des solidarités avaient fait l’objet d’une information. Le maire est revenu à la charge, fort mécontent, confirmant qu’il y aurait réfaction des honoraires de l’architecte.
La caserne Marguenat sera finalement livrée avec neuf mois de retard. Quelques travaux sont encore à réaliser. Par exemple, une gaine doit être posée au club de fitness. Le président de l’association a dû combler lui-même un trou dans le mur avec du polystyrène.
Michel Sobanska a rappelé comment il avait fallu batailler pour que la cantine scolaire, installée au rez-de-chaussée, puisse ouvrir à la rentrée. « Certains travaux ont dû être réalisés par les ouvriers communaux, alors que c’était aux entreprises de les faire. Et ils n’ont même pas été défalqués », s’est indigné l’édile.
La réhabilitation des trois logements sociaux n’est toujours pas achevée, à cause de retards dans les travaux de plomberie. C’est un manque à gagner pour la commune, que le maire chiffre à 1 000 euros par mois. Les personnes qui ont déposé un dossier de candidature pour occuper ces appartements à loyer très modéré sont également pénalisées. A noter que ces logements seront gérés par le CCAS. Une commission d’attribution va être constituée.
Quant à la caserne flambant neuve des sapeurs-pompiers, elle n’échappe pas à cet inventaire sans concession. De nombreux petits travaux sont encore à réaliser, selon le maire, dans ce bel outil mis à disposition du SDIS 08. Les locaux seront inaugurés le 5 novembre prochain en présence du préfet des Ardennes et de nombreuses personnalités.
Début des travaux à la mairie
En ce qui concerne la mairie, l’opération de réhabilitation extérieure donnent entière satisfaction. La qualité du travail réalisé par l’entrepreneur a été soulignée. La moitié de la façade rénovée est déjà visible. Jamais l’hôtel de ville n’aura eu aussi fière allure, même sur les cartes postales anciennes.
Pour ce qui est de la rénovation intérieure du bâtiment (bureaux, logement), les travaux préparatoires à l’installation d’un ascenseur ont révélé quelques surprises. La mérule (un champignon) a notamment été découverte dans le bureau de l’ex-tribunal. Les poutres devront être vérifiées et traitées.
L’ancienne salle de jugement devrait retrouver son lustre d’antan. Une poutre monumentale a été décapée. « C’est la plus belle salle de la mairie », a convenu la maire. Quant au logement locatif, il doit fait l’objet d’un lifting (électricité, plomberie). Cet appartement sera également géré par le CCAS, selon le vœu du maire, afin qu’il dispose de ressources pérennes.