Philippe Vuilque, député de le 2ème circonscription des Ardennes et maire de Revin, a décidé de ne plus siéger à la Commission départementale de coopération intercommunale.
Lors de la réunion du 16 novembre dernier, l’amendement déposé par le député-maire avait été rejeté par la CDCI. Ce dernier réclamait l’intégration de Revin et Anchamps à la communauté de communes Ardenne Rives de Meuse. Malgré un score serré (17 voix pour, 22 contre, 3 absentions), il en manquait encore beaucoup, puisque la majorité des 2/3 était nécessaire pour que la proposition de l’élu revinois soit adoptée (soit 28 voix).
Dans le communiqué de presse qu’il vient de publier aujourd’hui, Philippe Vuilque rappelle qu’il « s’est élevé à plusieurs reprises contre le projet de carte départementale de l’intercommunalité présentée par le Préfet des Ardennes ».
Avocat d’une cause semblant perdue d’avance, le député-maire de Revin s’est exprimé de façon parfois virulente au sein de la commission. Sa colère – et celles des élus – s’est également concrétisée par la pose de panneaux aux entrées de la ville, indiquant que sa commune ne ferait bientôt plus partie de la vallée de la Meuse « sur proposition du Préfet ».
L’amendement qu’il avait déposé avait été examiné une première fois lors de la réunion du 16 septembre 2011. Malgré certains votes favorables inattendus (dont celui de la députée Bérengère Poletti, UMP), l’espoir n’a pu être confirmé, ce qui n’avait surpris personne..
« La majorité des deux tiers des membres de la CDCI requise pour faire évoluer ce schéma bloque toute possibilité d’évolution et d’adaptation, constate Philippe Vuilque. Les déclarations souvent contradictoires du Premier Ministre sur le sujet, les propositions de lois destinées à modifier les délais de discussions montrent qu’il est indispensable de revoir l’ensemble du dispositif. L’exclusion de Revin-Anchamps de la vallée de la Meuse en est l’illustration ».
La plus importante ville de la vallée de la Meuse étant officiellement boutée hors de cette dernière, l’édile revinois a donc décidé de ne plus participer aux réunions de la CDCI « qui manifestement ne servent à rien ».
En ce jour où les salariés de la SN Oxame viennent de fermer eux-mêmes les portes de leur entreprise, l’opposition obstinée d’Ardenne Rives de Meuse à l’égard de l’entrée de Revin et d’Anchamps dans leur com’com’ laissera des traces.