
L'entreprise Tout Faire Matériaux, mieux connue sous son ancien nom, pourrait disparaître bientôt. (Photo @rdenne-mag)
Un de nos lecteurs nous informe que Reneaux Matériaux, à Saint-Nicolas (commune de Rocroi), est en passe de se retrouver en liquidation judiciaire. Son dossier sera examiné la semaine prochaine au tribunal de commerce. Les fournisseurs seraient revenus chercher la marchandise impayée.
La rumeur évoquait depuis une quinzaine de jours les sérieuses difficultés rencontrées par le directeur de cette entreprise qui s’était agrandie en achetant un terrain à la commune de Rocroi.
Quelques jours après l’annonce de la fermeture de la SN Oxame, ce nouveau coup dur apporte une fois de plus la preuve du calvaire économique infligé à la Vallée de la Meuse.
MISE AU POINT
(10 Décembre 2011)
Suite au commentaire laissé par xavier08, nous confirmons que l’achat du terrain par Reneaux Matériaux n’a pas été finalisé, mais on ne peut considérer que cette entreprise en était locataire, au regard des arguments de la municipalité de Rocroi.
Le dossier avait été évoqué lors du conseil municipal du 21 juillet dernier, à Rocroi. Michel Sobanska, maire, en avait rappelé l’historique. Une convention de mise à disposition de l’ancienne caserne de pompiers de Saint Nicolas avait été signée le 21 septembre 2009 entre la commune de Rocroi et l’entreprise Reneaux Matériaux. La finalité étant l’achat du terrain et du bâtiment pour une somme de 132 000 euros. Les deux parties étaient d’accord.
D’une durée de six mois, la convention était renouvelable une fois. Selon le premier magistrat rocroyen, M. Reneaux aurait été relancé à plusieurs reprises par la mairie. Des rencontres ont eu lieu entre les deux hommes. Nous n’entrerons pas dans les détails.
Après une ultime promesse non tenue de signer l’achat d’ici fin juillet 2011, Michel Sobanska a estimé que la convention était devenue caduque.
Mise à disposition
Le terrain et le bâtiment étaient « loués » à l’entreprise Reneaux Matériaux 100 euros par mois (pour une superficie d’un peu plus de 1 ha). A ce propos, Michel Sobanska avait demandé de ne plus utiliser le mot « loyer », mais l’expression « indemnité de mise à disposition » pour ce qu’il considérait être une occupation du domaine public.
L’entreprise Reneaux Matériaux avait, selon les propos tenus en juillet lors du conseil, un important retard sur ses engagements initiaux. Fatigué de voir les choses traîner en longueur, l’édile avait décidé de sommer l’entrepreneur d’acheter ou de se dédire.
La municipalité avait voté à l’unanimité l’augmentation du « loyer », porté à 1 000 euros. Il avait été décidé de faire un bail pour six mois. « Après, on reprend notre bien », avait déclaré le maire de Rocroi.
Juste une précision, l’entreprise Reneaux Matériaux n’a pas acheté le terrain à la ville de ROCROI, pour l’instant, elle le loue. Elle devait l’acheter, or ses difficultés ne lui ont jamais permis de conclure ce marché.