La parade de Noël organisée par la Ville s’est déroulée samedi dans une ambiance chaleureuse, malgré la pluie qui n’a que peu perturbé cet événement festif.
La parade a rassemblé de nombreux enfants, accompagnés de leurs parents. Le Père Noël est apparu au balcon de l’ancienne mairie, entouré par deux lutins avant de descendre se mêler à la joyeuse troupe pour distribuer bonbons et clémentines.
Mais le véritable héros de l’après-midi – en dehors du bonhomme barbu, bien entendu – était Hardi, cheval de trait ardennais, qui avait la lourde charge de transporter le vieillard aux cadeaux en carriole jusqu’à la place Jean Jaurès. L’Union Musicale Revinoise leur a fait une haie musicale d’honneur.
Hardi était accompagné par Yves Lalberteaux, fils de Michel, président du Syndicat d’élevage de l’arrondissement de Rocroi jusqu’à sa mort, survenue le 21 octobre dernier.
Les stars de Girondelle
Michel Lalberteaux s’était installé en 1953, à Girondelle, et y avait débuté un élevage de chevaux de trait ardennais dont la réputation a rapidement dépassé les frontières du département. Passionné par cette race, l’éleveur avait mis plus de 200 poulains au monde, dont des jumelles en 2008.
Les chevaux de cet élevage étaient réputés (et le sont encore) pour leur bon caractère. Durs à la tâche pour l’agriculture (M. Lalberteaux les utilisait encore pour labourer), ils savent aussi se transformer en agents touristiques et évoulent dans des endroits parfois incongrus, au vu de leur gabarit.
Dans la Thiérache ardennaise, tout le monde se souvient encore d’une certaine escapade parisienne avec l’association « Les Ardennes à Paris ». Michel Lalberteaux y avait fait monter une jument ardennaise sur les quais de la gare de l’Est (par l’ascenceur !) pour le bonheur des petits Parisiens et… des grands.
Les chevaux de l’élevage de Girondelle promènent aussi les amateurs le long de la Voie verte. Ils participent régulièrement aux spectacles de La Cassine. Hardi fait d’ailleurs partie de ces « bêtes de scène » qui ne craignent ni les coups de canons ni les cris d’enfants. Il était donc tout désigné pour la parade de Noël.
Véritable star, il a supporté sans impatience les caresses, les bisous et le bruit. Le coquin a même converti les plus timides comme ce petit garçon, porté jusqu’au noble chanfrein par les bras de sa maman, qui fut récompensée par un bisou équin inattendu.