Après la publication du décret qui officialise la création du Parc naturel des Ardennes, les premières réactions politiques se font jour.
Pour Boris Ravignon, premier vice-président de l’Association de préfiguration du PNR, le Parc Naturel des Ardennes enfin labellisé constitue « un nouvel outil de développement pour notre territoire ». Comme nous l’annoncions dans un précédent article en date du 24 décembre, le décret tant attendu a enfin été signé par François Fillon, Premier Ministre, et Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie.
Le Parc naturel régional des Ardennes, 47ème PNR de France, s’étendra comme prévu de la Pointe de Givet à la Thiérache ardennaise, incluant dans son périmètre la Vallée de la Meuse jusqu’aux portes de Charleville-Mézières. Son territoire comprend plus de 78 000 habitants pour une superficie de 117 680 ha, dont 62 000 ha de forêt et 45 000 ha de terres agricoles.
« La veille de Noël, c’est un beau cadeau de la part du gouvernement, estime le vice-président du Conseil Général dans un communiqué de presse. Mais c’est surtout une superbe récompense pour tous les élus du secteur et pour toutes les parties prenantes (industriels, naturalistes, agriculteurs, chasseurs, etc.) qui ont cru dans cette démarche et ont travaillé depuis plus de douze ans à lui faire franchir toutes les étapes nécessaires. Le PNR des Ardennes constitue un label prestigieux pour notre territoire, une reconnaissance de notre formidable patrimoine naturel et bâti, un signe de qualité et d’authenticité qui va nous permettre de développer puissamment le tourisme dans les Ardennes. Le PNR des Ardennes a été construit, défendu et accepté par l’Etat comme un outil de développement. Il ne s’agit pas de protéger pour protéger et certainement pas de mettre sous cloche la Vallée de la Meuse. Pour preuve, la présence d’une centrale nucléaire, la construction d’une autoroute (A 304) à travers le territoire du parc ou bien encore l’existence de sites industriels nombreux ont été parfaitement admis. De même, la pratique de la chasse et la tenderie aux grives sur le territoire ont été défendues comme des éléments de notre patrimoine ». Mais si la labellisation du PNR des Ardennes est source de satisfaction politique, la nouvelle donne qu’elle représente rend espoir à certains opposants au projet d’incinérateur de Givet. Le sujet sera-t-il évoqué lors de la prochaine visite dans les Ardennes de la ministre de l’Ecologie, en janvier 2012 ?