Lors de la consultation des communes et EPCI, qui a eu lieu de mai à septembre 2011, certains élus ont émis des craintes quant au financement du PNRA. Le maire de Rocroi, Michel Sobanska, pourtant à l’origine du projet, s’en était lui aussi inquiété. Alors, qui finance quoi ? Isabelle Zarlanga, directrice du Parc naturel régional des Ardennes, et Patrice Germain, délégué du comité syndical, lèvent le voile.

Isabelle Zarlanga, directrice du PNRA, et Patrice Germain, délégué du comité syndical. (Photo @rdenne-mag)
Les principaux financeurs du PNRA sont la Région Champagne Ardenne, le Département, les communes et les EPCI du territoire. L’Etat intervient en termes de fonctionnement. Sur un budget avoisinant les 650 000 euros, en 2011, la dotation de l’Etat se chiffre à 120 000 euros.
Maintenant que le parc existe officiellement, ces chiffres vont devoir être revus à la hausse. « On a fait une projection sur les trois prochaines années, informe la directrice. Pour les collectivités, l’augmentation serait de 2 %, sachant que ça pourrait augmenter en fonction des actions du parc et des priorités que vont mettre en place les acteurs, c’est-à-dire les élus ».
Patrice Germain, maire-adjoint de Rocroi, confirme : « Ce sont les élus qui vont faire fonctionner le parc. Tout dépend des actions qu’ils vont décider de mettre en place. Les 650 000 euros du budget sont en rapport avec des actions en cours, clairement identifiées. Si, dans les années à venir, nous décidons d’entreprendre d’autres actions, il est certain que cela aurait un impact sur les recettes à trouver ».
Un financement diversifié
Le PNRA peut cependant compter sur un apport différencié de ressources. « Nous avons des partenaires extérieurs, complète Isabelle Zarlanga. Nous venons de signer deux conventions avec Réseau de Transport d’Electricité (RTE) et EDF. La convention avec RTE – avec un financement à l’appui – a pour finalité de mettre en place des actions particulières, comme travailler sur la Trame verte et bleue*.
Cela fait partie des partenariats que le parc peut mettre en place. L’Agence de l’eau nous a sollicités pour des recensements sur les zones humides. Elle a financé une bonne partie des études.Tout va dépendre des priorités que feront les élus, de leurs demandes, mais également des occasions qui se présenteront avec des financements à la clé ».
Des embauches
Actuellement, 7 personnes sont employées dans la structure : 2 personnels administratifs et 4 chargés de mission (communication, aménagement du territoire – urbanisme et territoire, patrimoine naturel, Natura 2000).
Il est prévu de recruter trois nouveaux chargés de mission (énergie, tourisme, forêt). Ces techniciens spécialisés mettent leurs compétences au service des collectivités, en leur apportant aide et conseils dans leurs projets. Ils mettent en oeuvre les actions du parc et appliquent les décisions adoptées par les membres du comité syndical.
* Mesure phare du Grenelle de l’environnement, la TVB est un outil d’aménagement du territoire qui a pour objet de reconstituer des corridors écologiques, de façon à sauvegarder les écosystèmes et permettre la survie des espèces animales.