La grève observée depuis mercredi par des salariés de la fonderie Béroudiaux vient de prendre fin. Les salariés ont obtenu satisfaction quant à la revalorisation de leurs salaires.
Après l’échec de leurs négociations salariales, conduites la semaine dernière, la presque totalité des salariés de la fonderie Béroudiaux (groupe Bouhyer) s’étaient mis en grève mercredi matin, bloquant l’accès à leur usine.
D’une part, ils n’étaient pas d’accord sur le montant de l’augmentation proposée (1,7%,y compris la prime d’ancienneté et charges patronales pour la mutuelle), mais ils contestaient l’inégalité de traitement dont ils estimaient être l’objet vis-à-vis de leurs collègues d’Ancenis (Loire-Atlantique) qui, eux, avaient obtenu une revalorisation de leurs salaires de 2,3%.
Médiation
Pour éviter un enlisement du conflit, Philippe Vuilque, député-maire, a proposé sa médiation aux différentes parties. Hier jeudi, à 14 heures, tout le monde s’est retrouvé à la mairie pour démêler l’écheveau.
Lors de cette réunion, Philippe Coraboeuf, responsable de production, représentait le P-DG, Alain Mimouni, qui n’avait pu se déplacer à Revin.
Selon nos sources, il est apparu rapidement que des problèmes de communication entre les salariés et la direction du groupe Bouhyer avaient fait camper chacun sur ses positions.
Le dispositif qui avait été discuté récemment a été remis à plat. Face aux différences d’interprétation, et même aux difficultés de compréhension d’un dossier très technique, il a fallu expliquer les données par le menu pour les rendre accessible à tous.
La direction a détaillé les avancées obtenues par les salariés d’Ancenis. Les Revinois souhaitaient évidemment une égalité de traitement, réclamée par leur représentant syndical, Alfredo Valdemar (FO).
« Très vite, rapporte Philippe Vuilque, on s’est aperçus qu’un blocage existait au niveau du pourcentage des revalorisations salariales ».
Philippe Coraboeuf était en contact téléphonique permanent avec le P-DG du groupe.
Proposition
Pour débloquer la situation, le député-maire de Revin a proposé quelque chose à l’ensemble des partenaires. Le directeur de la production en a alors fait part à M. Mimouni pour obtenir son accord.
Retenue partiellement, cette proposition a été jugée suffisamment intéressante aux représentants des salariés, qui sont allés en fin d’après-midi la proposer à leurs collègues. Après discussion, les salariés ont jugé l’avancée insuffisante et préféré poursuivre leur mouvement de grève ce vendredi.
Satisfaction
Les négociations ont repris ce vendredi à l’intérieur même de la fonderie Béroudiaux. Le Directeur Départemental du Travail est venu à Revin poursuivre la médiation. Apparemment, il a bien joué son rôle, puisque les différentes parties sont enfin arrivées à un accord en cours de journée.
« Je suis repassé les voir tout à l’heure, confie le député-maire. L’accord satisfait tout le monde. Il a permis de mettre fin au conflit. Il aurait été préjudiciable pour tout le monde de continuer. Je suis très heureux qu’on en soit sorti. L’intérêt de l’entreprise est préservé. Une commande était en cours. Il était important de ne pas fragiliser l’entreprise ».