Au lendemain du mouvement national de protestation qui a mobilisé les enseignants du premier degré contre les suppressions de postes, les fermetures de classes et le projet de nouveau système d’évaluation des professeurs, les élus essaient de faire valoir leur rôle de contre-pouvoir politique.
L’Education Nationale gérée comme une entreprise ? Ce qui aurait sans doute scandalisé Jules Ferry est en train de devenir une réalité. Il y a seulement quelques années, lorsqu’on établissait des priorités rue de Grenelle, il s’agissait de priorités éducatives. Crise oblige, l’équilibre budgétaire prime sur le pédagogique.
Au niveau national, 14 000 suppressions de postes ont été annoncées pour la rentrée 2012 (6 550 dans les collèges et lycées, 5700 dans le primaire, dont 2 500 nouveaux postes d’enseignants « Rased », spécialisés dans la lutte contre l’échec scolaire, selon les calculs effectués par le SNUipp-FSU.
Les Ardennes ne sont pas épargnées et les élus montent au créneau pour s’opposer à la mise à mort du système éducatif. Dans ce contexte, Philippe Vuilque, député de la 2ème circonscription, « s’indigne une nouvelle fois des fermetures de classes, suppressions de postes, de formations à la prochaine rentrée scolaire.
C’est une véritable hécatombe pour les écoles primaires, maternelles mais la brèche est de plus en plus profonde dans les collèges et l’Etat s’y engouffre, notamment dans ceux, dits en Réseau de Réussite Scolaire, tels que le collège à Bogny (-30,5 heures et moins une classe), Fumay (-58,5 heures et moins deux classes), le collège ECLAIR (Ecoles, Collèges, Lycées pour l’Ambition, l’Innovation et la réussite) George Sand à Revin (-61 heures et moins une classe), etc., la liste est longue. Ces décisions sont inacceptables dans des collèges où la priorité est d’aider les élèves en difficulté.
Nous sommes face à un gouvernement qui donne et qui reprend, méme dans une circonscription et un département confrontés à des difficultés économiques et sociales .
Le député demande à l’inspection d’académie de revoir sa copie ».