La Commission Départementale de l’Education doit se réunir ce jeudi 23 Février pour examiner le projet de carte scolaire sous la présidence de Pierre N’Gahane, Préfet des Ardennes. Partis politiques de gauche, parents d’élèves (FCPE) et syndicats appellent à la mobilisation devant les grilles de la Préfecture, demain, à 14h00.
Cette année encore, les Ardennes paient un lourd tribut à la politique budgétaire du Ministère de l’Education Nationale. Département sinistré économiquement, du moins en ce qui concerne la vallée de la Meuse, les Ardennes risquent de le devenir en ce qui concerne l’offre éducative, dont la qualité se dégrade malgré l’investissement de ses personnels enseignants et éducatifs.
Tous les secteurs sont touchés, même ceux concernant des publics en difficulté (postes en IME, RASED). Le bilan annoncé est lourd : fermetures de classe dans le premier degré, suppressions de postes dans le secondaire avec, pour conséquence, des classes surchargées.
Les lycées technologiques ou professionnels ne sont pas en reste avec la fermeture annoncée du CAP menuiserie au LEP Armand Malaise (de Charleville-Mézières), la délocalisation de la section STG au lycée Vauban (Givet) et de la filière générale du lycée de Bazeilles..
Plans de formation qui privilégient désormais l’e-learning, remplacements de plus en plus difficiles à mettre en place, l’Education Nationale se désengage faute d’avoir les moyens politiques de remplir sa mission.
C’est pourquoi de nombreux élus participeront au rassemblement qui aura lieu demain, à Charleville-Mézières. Philippe Vuilque, député de la 2ème circonscription, en fera partie. Il s’en est expliqué à travers un communiqué de presse.
« Depuis des années, les Ardennes et la circonscription de la vallée de la Meuse sont soumises à des restrictions de postes, à des fermetures de classes, voire des fermetures d’écoles en oubliant même les secteurs d’éducation prioritaire.
Le député estime que cela suffit, la politique du gouvernement ne tient pas compte des besoins et enjeux sociologiques locaux.
L’espoir des Ardennes réside notamment sur ses jeunes, et pour les garder, il faut leur offrir une bonne scolarité. Aujourd’hui, le compte n’y est pas.
Le député a, de nombreuses fois, saisi le rectorat ainsi que l’inspection académique sur le sujet. Il espère être entendu mais les citoyens sauront s’en souvenir dans les urnes aux mois de mai et juin.
Il souhaite un nouveau projet éducatif pour les Ardennes et pour la France. Le député Philippe Vuilque demande un moratoire de 2 ans sur les suppressions de postes ardennais ».