
Claude Guéant abordera lundi les thèmes de la sécurité et de la lutte contre la fraude aux documents. (RTL.fr, DR)
Et un ministre de plus en visite dans nos chères Ardennes ! Après Nathalie Kosciusko-Morizet (Ecologie), Maurice Leroy (Ville), c’est au tour du ministre de l’Intérieur de venir s’aérer quelques heures, lundi 12 mars, à Charleville-Mézières.
Claude Guéant a répondu favorablement à l’invitation de Boris Ravignon, candidat UMP aux législatives sur la 2ème circonscription, conseiller général de La Houillère. Celui qui est aussi conseiller à l’Elysée semble battre le rappel de ses soutiens en vue d’une campagne qui s’annonce féroce.
Le ministre se rendra au commissariat de police, à la gendarmerie, ainsi qu’à l’Agence Nationale des Titres Sécurisés (ANTS).
«Tout est dit…! »
Christophe Léonard, conseiller général PS (Charleville-Centre), adversaire de Boris Ravignon aux législatives, réagit à l’événement, qui a été annoncé ce matin dans la presse locale. Pour lui : «Tout est dit…! »
«… j’apprends la venue dans les Ardennes de Monsieur Claude Guéant, rabatteur patenté des voix de l’extrême droite pour l’UMP dans cette campagne présidentielle. Quand les Ardennais attendent des réponses pour l’emploi, le logement et le pouvoir d’achat, Monsieur Ravignon joue la diversion et invite Monsieur Guéant à venir discourir sur la sécurité à Charleville-Mézières.
Doués pour les déclarations fracassantes, Messieurs Sarkozy, Guéant et associés n’ont pourtant hélas pas amélioré la sécurité des Français. Comme l’indique le rapport de la Cour des Comptes publié en juillet 2011, sous leur autorité, les violences aux personnes ont en effet augmenté de 20% quand parallèlement
l’effectif total des policiers reculait de 5,3%.
Alors que dans un courrier récent aux électeurs de la 2ème circonscription Monsieur Ravignon indiquait n’être inféodé à aucune idéologie, cette invitation à un habitué de la provocation politique outrancière démontre exactement le contraire ».
Non seulement cela démontre bien que Boris Ravignon est inféodé à l’UMP, mais cela témoigne aussi d’un renoncement total du candidat président sortant par rapport à son discours de 2006 à la France qui souffre : il ne peut même plus promettre alors il faut faire diversion en reprenant les démons de la droite : l’insécurité !