Vice-président du Conseil Général et candidat aux législatives, Boris Ravignon est intervenu auprès du Directeur général de Voies Navigables de France pour que le canal souterrain soit rapidement réouvert au trafic fluvial.
Le printemps est là, mais l’hiver pourrait faire capoter la saison touristique à Revin, et particulièrement la saison fluviale. L’inquiétude des professionnels atteint son paroxysme (lire notre article du 6 mars 2012), amplifiée par le silence assourdissant de VNF.
Rappelons que, depuis le 28 février dernier, le tunnel qui relie les écluses d’Orzy et de Revin est fermé après un éboulement dû au gel. Une expertise a eu lieu à la mi-mars. De cet examen détaillé des dégâts, il ressort qu’en plus de la mise en sécurité, le réseau d’électricité – partiellement détruit – devra être remis aux dernières normes, comme l’a souligné Philippe Vuilque, lors de l’avant-dernier conseil municipal.
Dommages collatéraux
Alors que l’économie locale est en berne, cet accident naturel cause des dommages collatéraux au tourisme Tout d’abord en ce qui concerne la Voie verte, gérée par le Conseil Général, qui passe sous le tunnel. Ensuite, la halte fluviale. Sa saison sera nulle si rien n’est fait d’ici le 27 avril, date de la fin du chômage de printemps sur la Meuse.
Que les cyclotouristes soient obligés de dévier leur route n’aura aucun impact sur l’économie locale, puisque la Trans’Ardennes contourne la ville. Il n’en est pas de même à propos des plaisanciers. En 2011, la halte fluviale a accueilli 3102 personnes (1612 nuitées, 1497 arrivées) et les plaisanciers sont des touristes à fort pouvoir d’achat.
Gérée par Catherine Dehainault, l’infrastructure municipale bénéficie d’une excellente réputation grâce à l’accueil qu’on y réserve aux touristes, mais aussi parce que son environnement leur garantit calme et volupté. Située sur un bras mort de la Meuse, la halte est néanmoins très proche du centre-ville, de ses services (banques…) et de ses commerces.
Comme on ne planifie pas de la même façon une randonnée à vélo de 50 kilomètres et une croisière sur les fleuves et rivières de France, les acteurs économiques aimeraient que VNF publie au plus tôt un calendrier des travaux et une date de réouverture du tunnel.
Une saison touristique en sursis
Intéressé par le dossier en tant que conseiller général, Boris Ravignon avait rapidement contacté le Directeur général de VNF. Faute d’avoir obtenu une réponse à son mail, il vient d’adresser, le 28 mars dernier, une lettre plus officielle à Marc Papinutti, dans laquelle il rappelle – si besoin en était – que l’éboulement coupe le trafic entre Revin et la partie haute de la vallée de la Meuse, soit sur une distance tout de même conséquente.
« Chaque année, plusieurs milliers de bateaux empruntent la vallée de la Meuse et s’arrêtent dans les haltes fluviales qui ont été aménagées. La fermeture du canal, si elle se prolongeait, entraînerait une forte pénalisation de l’activité touristique en développement danss la vallée de la Meuse. Le succès de la future saison touristique est désormais étroitement lié au règlement rapide de ce problème », plaide M. Ravignon.
Et d’inviter Marc Papinutti à lui communiquer les résultats de l’étude réalisée en mars dernier, « ainsi que les perspectives de réouverture du canal de Revin. » Au cas où le Directeur général de VNF continuerait à faire le mort, l’élu ardennais confie sa détermination à obtenir une réponse. « Je ne vais pas lâcher VNF, qui – je trouve – se moque du monde, et pas seulement sur ce sujet »,