Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, et Michel Sapin, ministre du travail, ont publié jeudi 1er novembre un communiqué commun dans lequel ils relaient l’analyse des syndicats et des élus concernant la pérennisation de l’activité d’Ardam. Le gouvernement invite fermement Electrolux à trouver une solution interne pour éviter la fermeture ou la cession de l’usine revinoise.

La « Top » d’Electrolux fait désormais partie des préoccupations d’Arnaud Montebourg, qui espère infléchir la décision de la direction d’Electrolux de se séparer de son unité revinoise en 2014..
Le communiqué publié ce jeudi 1er novembre par les ministres Arnaud Montebourg et Michel Sapin est la synthèse des discussions qui ont réuni hier, à Bercy, l’Intersyndicale d’Ardam, les élus locaux et les cabinets des ministres du Redressement productif et du Travail.
Son intitulé est clair : « Electrolux doit examiner toutes les solutions industrielles internes à l’entreprise pour préserver le site de Revin. » La volonté d’Electrolux France de se désengager de son unité de Revin (419 emplois en CDI) d’ici 2014 aurait des conséquences catastrophiques si elle se concrétisait.
L’intersyndicale et les élus ont rappelé à leurs interlocuteurs que le bassin d’emploi de la Vallée de la Meuse était déjà durement touché par les licenciements et les fermetures d’usines. Ils ont réaffirmé « leur attachement à la défense de l’outil industriel et des emplois et ont rappelé la responsabilité éminente du groupe Electrolux vis-à-vis de ce site.»
S’impliquer dans la démarche
Au terme d’un échange que les deux parties ont jugé constructif, les membres de l’Intersyndicale ont demandé que la réflexion autour du projet ARdennES soit poursuivie. Depuis huit mois, direction et salariés se sont réunis pour trouver des solutions qui permettent la viabilité du site à cinq ans. Pour le moins, espère-t-on…
En annonçant son désengagement, le 22 octobre dernier, le groupe Electrolux rejetait de facto les propositions du groupe d’étude planchant sur le projet ARdennES, en dépit de leur rentabilité potentielle.
Sur ce point, le pouvoir exécutif a entendu la demande des Ardennais. « Le gouvernement a relayé auprès du groupe Electrolux la demande d’un approfondissement des pistes de solutions industrielles internes comme préalable indispensable à l’examen de toute autre hypothèse industrielle externe. Ce groupe de travail, piloté par Electrolux, pourrait rendre ses conclusions à la fin du mois de janvier 2013. »
Le gouvernement invite Electrolux à s’impliquer « sans réserve dans cette démarche, qui est dans l’intérêt de tous », une manière pour le groupe suédois d’assumer ses responsabilités économiques et sociales.
Parallèlement à ces actions officielles, la mobilisation populaire se poursuit. Un courriel-type adressé à l’ambassadeur de Suède en France est disponible sur Facebook. Lundi matin, l’Intersyndicale rendra compte de la réunion de Bercy à l’ensemble des salariés.