
« Home, sweet home », semble dire la cigogne, en regardant les rièzes sous la neige. (Photo @rdenne-mag)
Pour ceux qui en douteraient, le printemps arrive. Une cigogne blanche occupait ce lundi matin le nid qui se trouve au croisement des routes de Rocroi et de Regniowez, près du centre d’enfouissement des déchets. Arrivée les pattes dans la neige, mais avec le soleil, l’échassier devrait encore souffrir des nuits froides.
Sécurisé par ERDF, le gîte de Dame Cigogne se voit de loin et monopolise l’attention des conducteurs lorsque ses locataires s’y trouvent (encore plus quand les petits pointent le bout de leur bec) au risque de provoquer un accident. Dix sites de nidification sont actuellement répertoriés dans les Ardennes.
Habituée à l’homme, la cigogne blanche trouve un habitat accueillant sur le plateau de Rocroi. Les rièzes, pâturages humides, lui garantissent un garde-manger toujours plein : grenouilles, serpents, lézards, rongeurs… La proximité de la décharge permet aussi de s’offrir un petit dessert.
En principe, le premier revenu sur la zone de nidification est le mâle. Il remet le nid en état, puis attend le retour de sa femelle. Un couple est uni pour al vie. Le mois de mars est celui des impressionnantes parades nuptiales.
La femelle pond entre 3 et 5 œufs. L’incubation dure une trentaine de jours. Le père et la mère se partagent la tâche de nourrir leurs petits, qui seront les premiers à partir vers les pays chauds, deux mois après leur naissance. Les adultes ne reprendront leur longue migration vers l’Afrique de l’Ouest que fin août-début septembre.