Délaissant les locaux vieillissants de la salle des Sports, le marché de Noël a investi pour la première fois le parc Rocheteau. Un choix qui a plu aux nombreux visiteurs.
Le marché de Noël vient d’avoir lieu ce week-end. Il a remporté un vif succès. Sa nouvelle mouture a sans doute répondu à une attente de la population. « Il fallait sortir les gens de la morosité », affirme pour sa part Brigitte Dumon. Les élus ne regrettent pas d’avoir supprimé le concours des maisons illuminées. « Ce sont toujours les mêmes qui participent, remarque l’adjointe. Quand on n’a pas d’argent, on n’achète pas d’illuminations. Le marché, lui, concerne tout le monde et il permet de valoriser le parc Rocheteau.« Une valorisation que la mairie souhaite encore plus importante à l’avenir.
Le changement de décor a visiblement satisfait tout le monde. « Dans la salle des sports, le marché de Noël ressemblait plus à une brocante. On ne pouvait pas circuler dans les allées », reproche un retraité. Pour Mme Dumon, la création de ce marché de Noël « témoigne de la volonté de la mairie d’innover« . Une innovation payante, au propre comme au figuré, puisque « les marchands ont très bien vendu. »
Les services de la Ville se sont fortement impliqués dans sa conception et sa mise en place. Adjoint en charge du commerce, Gérald Giuliani a supervisé l’ensemble de l’opération : chalets et tonnelles ont hébergé 41 professionnels et associations locales. Deux manèges accueillaient les enfants.
Philippe Dehainault, responsable du service des espaces verts, et son épouse Catherine, capitaine de la halte fluviale, avaient reconstitué un espace forestier à l’entrée de la villa. Sangliers, biches et cerfs ont suscité l’émerveillement des enfants. La crèche de la Nativité était nichée au bout d’une allée bordée de mousse. Pour la protéger d’éventuelles incivilités, Mme Dehainault a veillé tout le week-end sur cette forêt factice, malgré le froid.
Des animations variées
Le succès de ce premier marché extérieur est d’autant plus surprenant que la concurrence était rude, notamment avec le très couru marché de Noël rocroyen et celui de Charleville-Mézières, inauguré le jour de la St Nicolas. Gérald Giuliani notait toutefois la présence de visiteurs rocroyens, et même carolos. Les animations étaient nombreuses (cracheurs de feu, mascottes de l’association Anim’Disco…).
Samedi, le rallye du Mont Malgré-Tout a sonné de la trompe. Les échassiers de la Compagnie des Mangeurs de Cercle ont déambulé dans les allées, alors que la nuit était tombée. Un moment féerique, tout droit sorti de leur spectacle N’Yvoire que du Bleu. La soirée s’est conclue par un feu d’artifice, qui n’avait pas été annoncé. « C’était un peu la surprise« , indique M. Giuliani.
Le dimanche avait lieu la traditionnelle parade. La charrette du Père Noël était tirée par un cheval de trait ardennais, provenant de Girondelle. L’Union Musicale Revinoise accompagnait le cortège en jouant des noëls traditionnels, tandis que des lutins distribuaient des bonbons aux enfants. Dans le milieu de l’après-midi, plusieurs joueurs de l’équipe des basketteurs de L’Etoile (Charleville-Mézières) sont venus signer des photos. Dans le public se trouvaient des Marcassins, du nom du club présidé par Philippe Charlot. Ce dernier avait la charge d’immortaliser en photo la rencontre des plus petits avec le Père Noël. Deux événements concomitants qui ont créé une cohue dans la salle occupée habituellement par les Anciens.
À noter que si la réussite de ce marché est due d’abord aux professionnels qui ont accepté de venir, elle l’est aussi par l’engouement des associations, qui ont contribué à donner une touche locale à cet événement festif. Visiblement réjoui, le maire Daniel Durbecq nous avait même annoncé en milieu d’après-midi que le marché se poursuivrait le week-end des 13 et 14 décembre, mais la donne a changé à la clôture des festivités. « Seule une douzaine d’exposants pouvaient revenir, explique l’édile joint par téléphone. Nous avons préféré que le marché se termine sur une note très positive. L’année prochaine, il aura probablement lieu sur deux week-ends. »
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Mise à jour de cet article le 08 Décembre 2014, à 19h56.
Il y a 2 jours, le 9 décembre était la date anniversaire de la promulgation de la loi de 1905 de séparation entre l’Eglise et l’Etat. Et j’avoue que je me pose de serieuses interrogations sur la présence de cette crèche dans l’enceinte du parc Rocheteau , bâtiment public, crèche accessible à tous.
A mes yeux, une crèche a un caractère religieux et cultuel. Elle tombe sous le coup de la loi notamment de son article 28 : « Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sepulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions ».
Cette loi s’ impose du coup aux élus locaux tenus de la respecter.
Bien sûr, je ne veux pas créer de nouvelles polémiques si on s’ en réfère à l’actualité, mais en ma qualité de conseiller municipal, je ne trouve pas pertinent l’installation de cette crèche, aussi belle soit-elle, dans l’enceinte du Parc.
Je compte également revenir sur un autre point.
Comme les années précédentes, la parade de Noël est l’occasion pour les enfants de se faire photographier avec le Père-Noël.
Elle permet aussi au photographe local de travailler en prenant de beaux clichés, que les parents peuvent s’offrir et offrir aux grands-parents.
Seulement voilà, la règle a quelque peu changé cette année.
Le Père-Noël si accessible les autres années l’était un peu moins lors des séances photos le week-end dernier.
Auparavant, les enfants pouvaient être pris en photo directement par les parents. Le photographe prenait des clichés et les proposait à la vente. Les familles n’étaient pas obligées d’acheter.
Or, cette année, le Père-Noël était au fond de la salle du foyer des anciens. Et seuls les enfants dont les parents avaient décidé d’acheter des photos pouvaient partager le moment tant attendu avec lui.
Dans une ville comme Revin dont le taux de chômage atteint les 25%, où de nombreuses familles sont durement frappées par la crise et les plans sociaux, je pense qu’on pouvait continuer à faire travailler notre photographe local tout en évitant une logique commerciale lors d’une manifestation publique car organisée par la Mairie …
o Très beau marché de Noël en effet.
Il a le mérite d’apporter de la gaieté aux familles revinoises, parents et enfants.
Le Parc Rocheteau est le lieu approprié pour ce type de manifestation.
L’organisation de ce marché a sans doute nécessité des moyens humains et techniques importants (mobilisation des agents des services techniques, gardiens, autres personnels) mais aussi financiers (achat de fournitures et divers matériels, location de chalets …).
Connu pour sa rigueur budgétaire, je suis étonné que Monsieur Jean-Bernard Rose, 1er Adjoint Chargé des Finances, ait consenti cet effort. Monsieur le Maire également. Car mettre le paquet sur une manifestation durant un petit week-end, et ne pas oser déposer de candidature « coûteuse » relative à la revitalisation des centres-bourgs (permettant le développement de projets structurants sur Revin, et donnant à la Ville, collectivité locale, de jouer son rôle d’acteur économique), cela ne va pas dans le sens du programme de la majorité actuelle issue de la liste « Pensons, Vivons Revin ».
Mettre fin au déclin économique, social et démographique constituait le pilier du programme.
Après cette occasion manquée, car quelques millions d’Euros pouvaient contribuer à la redynamisation du centre-ville, Monsieur le Maire Daniel Durbecq et son équipe tentent de se rattraper avec des manifestations tape-à-l’oeil.