
La 34ème édition de la crèche vivante de Gué d’Hossus laissera un beau souvenir dans les mémoires. (Photo @rdenne-mag)
Venue de la proche Belgique, du plateau de Rocroi ou encore de la Thiérache, la foule était présente pour la crèche vivante du petit village transfrontalier. Une veillée avait eu lieu avant le début de la cérémonie. Elle était animée à la guitare par Christophe.
Cette année, une petite trentaine d’enfants ont participé à l’événement, devenu une institution au fil des ans. Pour sa 34ème édition, Emilie Poulin et Aurélien Lacroix tenaient les rôles de Marie et Joseph. L’ange Gabriel était une jeune rocroyenne, Lilou Cochart. Tous ces comédiens amateurs ont eu un comportement exemplaire. Ils ont endossé leur rôle à la perfection malgré un nombre très restreint de répétitions. Ce fut le cas également pour Mélodie II, l’ânesse de Jérusalem, sans laquelle cette nativité perdrait beaucoup de son charme.

Séance photo avant le départ de la Sainte Famille pour le recensement à Nazareth. (Photo @rdenne-mag)
Noël pauvre
Gué d’Hossus est un village qui met souvent les jeunes à l’honneur. Ce fut le cas hier soir. Président de l’association de la jeunesse, François Adamczak a accueilli l’abbé Jean-Marie Gantelet, venu de Rocroi, où il est en retraite. Le couple royal des Cent Ecus a participé à l’office, notamment lors de la bénédiction du pain, distribué en fin de messe sous le porche. Blandine, jeune étudiante en médecine, avait délaissé ses révisions pour tenir l’orgue.
Auguste Masson, ancien directeur de l’Union Musicale Revinoise et de l’Harmonie Municipale de Fumay, désormais pensionné, avait traversé la frontière en famille. L’assemblée a particulièrement apprécié son interprétation de cantiques et vieux noëls. Auguste Damien, son petit-fils, âgé de 10 ans, l’a accompagné avec beaucoup de talent. La relève musicale est assurée chez les Masson.
Lors de son homélie, l’abbé Gantelet a évoqué la polémique sur les crèches. « Aujourd’hui, Noël est trouble, perverti par l’argent, les attentats, la violence », a-t-il aussi regretté, tout en critiquant cette débauche de lumières multicolores, scintillantes, qui met à mal les petits, les exclus. Pour le prêtre, la naissance du Christ telle qu’elle est fêtée de nos jours est devenue « un Noël des pauvres d’amour, de joie, d’espérance et de paix. » Comme il est de tradition, la soirée s’est achevée par une collation offerte dans la salle des fêtes.