Les plus jeunes sont la nouvelle cible du club de basket local. Plusieurs mesures ont été prises pour améliorer le recrutement.
Après la démission de Vincent Marquet, qui vient de signer en prénational avec le club de Vrigne-aux-Bois, et l’élection de Philippe Charlot pour lui succéder à la tête du club, les Marcassins entament un processus de reconstruction après une saison en demi-teinte. Un nouveau bureau vient d’être constitué. Franck Brioso, vice-président, prendra en charge tout ce qui relève de l’organisation sportive. Sybille Charlot demeure trésorière et Frédéric Denis devient trésorier-adjoint.
Nouveau venu chez les Marcassins, mais de retour au pays, Jean-Noël Fortier est élu secrétaire. Cet ancien journaliste a d’abord travaillé à l’antenne revinoise de L’Union avant de quitter la métropole. De 1999 à 2011, il intègre la rédaction du Quotidien de La Réunion, où il gravit les échelons et devient responsable de la rubrique société. L’homme a achevé sa carrière professionnelle en tant que rédacteur-en-chef de l’Echo du Roussillon, un quotidien créé en février 2014. Du haut de son 1,90 m, celui qui est un ami de longue date de Philippe Charlot a toutefois préféré évoquer sa carrière de licencié à La Gauloise de Vitry-le-François (1968-1970). Ce néoretraité souhaite s’engager dans le milieu associatif sans se limiter au basket.
Atelier péri-éducatif
« Il va falloir taper fort à la rentrée. » Tel est le mode d’ordre pour la rentrée. Le bureau envisage d’organiser une opération « portes ouvertes » au Cosec et de distribuer des flyers dans les écoles. Sollicité par la mairie pour prendre en charge un atelier dans le cadre des activités péri-éducatives, Philippe Charlot a répondu positivement. Un moniteur diplômé, assisté du président, devrait prendre en charge cette activité, le lundi après-midi, au Cosec.
Pour le responsable des Marcassins, cet atelier permettra de « faire découvrir le basket à des petits et leur donner l’envie de continuer ». Le club compte bien recruter de futurs membres pour son école de basket, désormais encadrée par Nicolas Lecoq. Les entraînements se dérouleront à la salle des sports, le jour et l’heure dépendant du planning proposé par la mairie. D’un commun accord, le bureau a décidé de ne plus accepter de très jeunes enfants (3-4 ans), leur accueil relevant plus de la garderie que du sport. « Si on veut leur inculquer une discipline sportive, il faut qu’ils aient conscience de ce qu’ils font », renchérit Jean-Noël Fortier.
En ce qui concerne les mini-poussins et poussins, un point d’interrogation demeure en ce qui concerne l’accompagnement, les actuels encadrants n’ayant pas pu se rendre à la réunion. Le club comptait deux équipes mini-poussins en 2013, et aucune équipe poussins. « Il faut mettre l’accent sur ces catégories-là », insiste Philippe Charlot.
Défraiement
Les déplacements pour les matchs seront désormais indemnisés selon un barème à établir. L’association consent à cet effort financier, bien qu’elle n’ait pas eu de rentrées financières en 2013, hors la subvention annuelle de la commune. « En ce moment, c’est dur pour tout le monde, estime son président. Le carburant est cher. Il est normal que nous participions aux déplacements ». Cette mesure avait déjà été appliquée par le passé.
La question de la table de marque a été abordée. Ce poste est essentiel lors des matchs. L’officiel de la table de marque (OTM) gère notamment la feuille de marque, les remplacements et les temps morts. S’il commet des erreurs dans ses retranscriptions, le club est sanctionné par des amendes. Une formation gratuite aura lieu prochainement. Le président a souhaité que deux ou trois personnes s’y inscrivent et « tournent » lors des matchs afin de soulager la personne qui s’en est chargée lors de la dernière saison. Lui-même suivra cette formation.
État d’esprit
« Quand on parle de Revin, pas seulement au niveau du basket, j’ai le sentiment qu’on est un peu les canards noirs. On sait qu’il va y avoir des fautes techniques ou disqualifiantes, quand ce n’est pas des insultes aux arbitres ». Philippe Charlot ne veut plus de cette mauvaise réputation qui dénature le sport et fait fuir le public. Les joueurs vont devoir se ressaisir et devenir exemplaires, d’autant plus que les poussins et mini-poussins seront incités à assister aux matchs des seniors. Entendre des insultes fuser sur le terrain ne serait pas du meilleur effet pédagogique.
« Il faudrait qu’on arrive à redorer notre image, souhaite le nouveau président des Marcassins. Qu’on ait envie de gagner un match ou qu’on conteste un mauvais arbitrage, je le comprends. Qu’on se lâche un peu quand on est à fond dans un match, je le comprends aussi, mais il y a des limites à ne pas franchir. » Une simple question de bon sens, profitable également au porte-monnaie puisque les joueurs fautifs sont sanctionnés par des amendes. Alors, même si certains arbitres « ont le melon », mieux vaut se concentrer sur les dribbles et les passes que donner de la voix.