
Dominique Ruelle et Jean-Marie Martin ont déposé une gerbe au nom de la municipalité. (Photo @rdenne-mag)
L’oubli serait-il en marche ? Peu de Revinois se sont déplacés ce dimanche pour commémorer la Journée nationale du Souvenir de la Déportation. Pourtant, le nazisme a fait souffrir terriblement la ville le 13 juin 1944 en massacrant 106 résistants. Mais il semble qu’aujourd’hui, Résistance ou déportation ne soient plus que des mots inscrits dans de poussiéreux livres d’histoire. Un constat qui blesse les membres des sociétés patriotiques.
En l’absence du maire, ce sont les adjoints Dominique Ruelle et Jean-Marie Martin qui ont déposé une gerbe au pied du monument aux morts. Les associations étaient représentées par leurs présidents, Pierre Lacroix (ACPG-CATM-TOE), Claire André (FFI), Michel Sage (UNC), et leurs porte-drapeaux respectifs.
Après les sonneries réglementaires, Jean-Marie Martin a lu le message des Déportés, toujours d’actualité : « Il y a 80 ans, le nazisme triomphait. Hitler imposait son pouvoir en Allemagne dans l’indifférence quasi générale des démocraties et entraînait le monde dans un conflit qui prit fin en 1945 après des années de terreur, par la victoire sur le nazisme.
C’est alors que les déportés survivants revinrent des camps de concentration et d’extermination.
Nous avons le devoir, au nom de nos camarades disparus, de rappeler ces événements qui ont ponctué notre histoire.
Tant que nous pourrons prendre la parole, nous devons dire aux générations nouvelles que c’est surtout dans les moments de crise que ressurgissent les discours antidémocratiques, xénophobes, racistes et antisémites, dans lesquels elles doivent discerner les thèses de ceux qui ont exterminé les juifs d’Europe, massacré les Tziganes, déporté et fusillé les Résistants.
Aujourd’hui, il est essentiel qu’elles reconnaissent, dans d’autres discours, les vociférations d’Adolf Hitler et la voix soumise de Philippe Pétain. Ainsi averties, pourront-elles combattre le danger s’il se présente.
Nous lançons aujourd’hui, un appel à la vigilance, au respect de l’être humain, de sa dignité et du droit à la différence. Ce message que nous adressons aux jeunes générations se veut partie prenante de la construction de l’avenir.»